Ambiance Sud-Ouest
« Adishats » à toutes et à tous dans notre jolie région ! Je suis sure que votre séjour se déroule à merveille. Alors pour vous plonger dans l’ambiance Sud-Ouest, voici quelques expressions à ne pas oublier pour ne pas se sentir perdu les jours de marché. Si vous commencez la journée par un passage à la boulangerie, pensez à y commander des « chocolatine » (oui, ici point de pain au chocolat) et si vous être très gourmand, on vous donnera sans doute une « poche » pour transporter tout ça (les sacs plastiques c’est trop long à dire). Si la boulangère vous propose un « Pastis », ne la jugez pas de si bon matin, il s’agit chez nous d’une délicieuse brioche ! Et si au café du coin, vous entendez vos voisins de comptoir monter le ton à propos «d’écran », de « brique » ou encore de « pack », pas d’inquiétude là encore, ils doivent sans doute refaire le match de basket ou de rugby de la veille !
« Adiu » et bonne vacances !
Avant tout, un grand merci à eux de m’avoir accordé un peu de leur temps dans un calendrier qui, avouons-le, est très chargé en ce moment !
Petites discutions avec des acteurs de la piste mais n’importes lesquels : le Champion de France des écarteurs : Loïc Lapoudge et son homologue le Champion de France des Sauteur : Fabien Napias
- Qu’est-ce qui t’a donné envie de devenir torero de course landaise ?
LL : Depuis tout petit, j’étais un fana de corrida, mes parents enregistraient même les spectacles pour moi sur des cassettes quand je ne pouvais pas les voir ! Mais c’est quand nous avons déménagé à Lembeye quand j’avais 5-6 ans que j’ai découvert la Course-Landaise et mon idole de toujours : Philippe Descazaux et son fameux écart tourniquet (le torero fait un tour sur lui-même au moment où la bête s’élance, avant d’éviter la coursière au tout dernier moment sur une feinte traditionnelle).
FN : Nous sommes sauteurs de père en fils à la maison puisque mon papa Jean-Pierre était un champion de la piste lui aussi. Mais j’ai d’abord commencé par la gymnastique à 3 ans et c’est Michel Agruna qui est venu à ma rencontre à l’âge de 16 ans. C’est vrai que les qualités de gymnaste peuvent aider pour être sauteur !
Rencontre avec Guillaume Dussau de la Ganaderia du même nom
Mais point de course-landaise sans leurs actrices principales, j’ai nommé les « Coursières ». Et qui pourrait mieux nous en parler qu’un de leur ganadero ? Rencontre avec Guillaume Dussau, éleveur à la Ganaderia du même nom à Aire sur l’Adour depuis 1992 :
- Raconte-nous un peu ton parcours, comment t’est venue cette passion ?
Je suis un homme de l’agriculture et j’aime la terre. Depuis tout petit, nous admirions les vaches de nos voisins éleveurs. Mon frère Christophe est devenu écarteur et je me suis tourné vers l’élevage avec mon père. J’ai d’abord commencé par être entraineur avant qu’une très grave blessure ne me force à me retirer de l’arène pendant environ 2 ans. Mais la passion et le besoin d’adrénaline étant les plus forts, je suis retourné sur la piste comme cordier.
Fêtes des villages
Connaissez-vous l’histoire du mot « Ferias » ? Nos fêtes locales ? Savez-vous qu’en Espagne, les corridas étaient souvent données à l’occasion des foires agricoles (appelées Ferias). Notre culture s’est enrichie de ces traditions, même si notre spécialité est plutôt la course landaise. C’est pourquoi les jeunes utilisent ce terme aujourd’hui, mais les anciens préférerons le gascon « Hesta » (fête).
Féria
Une feria est une fête locale annuelle, en Espagne et dans le sud de la France, caractérisée par des corridas, des lâchers de taureaux dans les rues, des bodegas (bars en plein air ou en caves avec musiques festives) et des bandas (des fanfares très festives). Le mot festayre (du gascon hestaire) désigne les fêtards des ferias.
Origine
Le mot feria désigne en castillan à l’origine une foire (agricole, du livre,...). Les corridas étant souvent données à l’occasion des foires agricoles, le castillan en est venu à désigner par le terme de feria, un cycle de corridas organisé à cette occasion, et souvent - surtout en Andalousie - les festivités qui accompagnent ces courses de taureaux.
Le mot continue d’être employé en Espagne exactement avec le même sens que le français "foire".
En France
En France, le mot a souvent été utilisé pour nommer un cycle de courses de taureaux à ces débuts. Puis le sud-est, plus hispanisant, a très rapidement confondu feria taurine et fête.
Les villes gasconnes ont suivi ce mouvement depuis une trentaine d’années. Ainsi, les Fêtes de Dax, dans les Landes, sont officiellement devenues la feria de Dax, rompant ainsi avec la tradition populaire.
La popularité de ces fêtes et la médiatisation qui en a été faite ont favorisé la substitution du mot fêtes par celui de feria. Beaucoup de communes - y compris celles qui n’organisent aucune course de taureaux - ont ainsi rebaptisé leurs festivités patronales, ferias. Et l’usage courant a suivi.
Toutefois, à Mont-de-Marsan comme à Bayonne, la semaine festive estivale continue à s’intituler respectivement Fêtes de la Madeleine et Fêtes de Bayonne.
Chacun de nos 22 villages ont leur fête locale.
Les chasseurs attirent les palombes en migration vers leurs palombières à l’aide du "chant" : imitation du roucoulement de la palombe, et d’un "appeau" : palombe ou pigeon dressé pour attirer les palombes sauvages. Ces dernières sont alors soit capturées dans un filet posé au sol (technique utilisée depuis le XVème siècle) soit chassées au fusil.
En automne, les « paloumayres » (chasseurs de palombes en gascon) partent en vacances dans leur palombière au milieu des bois, parfois à seulement quelques kilomètres de chez eux !
La palombière au sol dite de « type landais »
Le principe de cette chasse est immuable : depuis une cabane au sol très bien camouflée, les chasseurs attirent avec des appeaux les palombes au sol pour les capturer au filet.
Le quartier général ou "oueytte" (vue en gascon)
C’est le poste de guet de la palombière mais aussi son centre vital. Certaines palombières peuvent être équipées d’électricité, de la télévision, du téléphone, voire de W.C (palombière grand luxe !) mais dans la plupart des cas on n’y trouvera que l’essentiel : une cuisinière, une table et des bancs, un placard de rangement pour les ustensiles de cuisine et parfois un poêle à bois pour les fraîches matinées d’octobre.
L’espion : l’allié du guetteur
C’est souvent un pigeon domestique ou une palombe qui joue ce rôle. Placé devant la cabane, à vue du chasseur, il est là pour signaler la présence de palombes que le chasseur n’aurait pas vu. Il se manifeste en penchant la tête et en regardant dans la direction où il a aperçu quelque chose d’anormal.
Les couloirs
Le quartier général est relié aux autres postes de guet, par un réseau de couloirs en forme de tunnel, qui permettent aux chasseurs de se déplacer en silence et à l’abri. Une vraie ligne Maginot en bois et fougères ! Certaines palombières n’ont qu’une dizaine de mètres de couloirs, d’autres peuvent compter jusqu’à 1km !
Les sols
Ce sont les emplacements dégagés de la végétation où se posent les palombes et où les filets se rabattent. Elles sont souvent en terre battue recouverts par quelques branches de bruyère ou de pin.
Les filets
Chaque sol est équipé de 2 filets se rabattant l’un vers l’autre. Ils sont actionnés par de puissants ressorts.
La cabane de sol
C’est une petite cabane qui fait face au sol, souvent une extension du tunnel. Le chasseur s’y trouve avec une palombe chargée d’imiter le bruit des oiseaux qui se posent au sol. Le chasseur peut aussi « roucouler » (imiter) la palombe pour la mettre en confiance.
La chasse dans les Landes tient vraiment d’un art du camouflage et de l’imitation.
Addi’Chasse vous connaissez ?
Addi’Chasse est une projet initié par la Fédération de Chasse des Landes en 2009.
Le projet ADDI-CHASSE en Pays Landais découle d’un constat : la baisse constante de l’effectif de chasseurs dans le département alors que parallèlement les effectifs des grands gibiers croissent inéluctablement. C’est dans ce contexte que la Fédération des Chasseurs des Landes propose à ses adhérents notamment aux ACCA (Association Communale de Chasse Agréée) de s’ouvrir afin d’accueillir des chasseurs extérieurs n’ayant pas forcément de territoire.
Addi’Chasse propose, par ce projet, de contribuer à la gestion cynégétique de notre département mais aussi de venir découvrir des modes de chasses traditionnelles et ainsi de nouer des contacts pouvant permettre des échanges. Il est important de préciser que ce projet est une aide aux territoires et aux chasseurs locaux, dans une logique de maintien d’une chasse populaire et non pas une commercialisation d’un produit chasse. C’est pour cela qu’il est important de prendre en compte le fait que les « chasseurs clients » seront accueillis par des bénévoles au sein d’une association de chasse et non pas par des professionnels dans une chasse commerciale.
Visiter leur site internet : www.addi-chasse.fr